Votre premier cours

 Une séance se déroule dans la simplicité et la bonne humeur.

Lorsque l’on passe la porte du dojo, on tente de laisser notre quotidien à l’extérieur.

Pour commencer nous nous échauffons car même si l’on pratique à son rythme, l’aikido requiert un travail physique pour lequel le corps doit être un minimum préparé. L’échauffement prend en compte les articulations qui sont sollicitées en aïkido (à peu près toutes les articulations du corps) et les chaînes musculaires (même si la pratique de l ‘Aïkido ne nécessite pas l’utilisation de la force, nous avons besoin de tonicité et de puissance).

Ensuite le cours proprement dit commence et le professeur montre une technique devant tout le monde avec l’aide d’un élève.. Puis c’est à nous ! Saluer un partenaire pour travailler la technique, et le bon partenaire c’est n’importe qui, car en Aïkido tout le monde travaille avec tout le monde, que l’on soit gradé ou débutant.

Dans une séance le nombre de techniques travaillées peut varier énormément en fonction de la complexité du travail demandé et la progression construite par le professeur.

Observer pour reproduire.

Il est bien souvent difficile pour quelqu’un qui débute de décrypter ce que le professeur montre. D’autant plus, que l’aïkido est essentiellement une affaire de sensations à éprouver, à ressentir et à partager avec son partenaire pour réaliser la technique le mieux possible, avec le plus d’efficience.

Aussi, voici quelques clefs qui vous permettrons, je l’espère de vous aider à observer ce que montre l’enseignant et de tenter de le reproduire en étant attentif aux sensations ressenties :

 

 

 

 

Une technique d’aïkido comprend 3 phases dans sa construction  :

  • se placer
  • produire et conduire un déséquilibre
  • immobiliser au sol ou projeter

Notons que bien souvent la projection, résulte d’une chute volontaire du partenaire, qui cherche à s’extraire de la situation de danger ou de la contrainte articulaire dans laquelle vous l’avez mise.
Il n’y est pas question de soulever et de jeter au sol.

 

1) Observer le déplacement du professeur

Celui ci se déplace pour se placer dans un angle correct par rapport à l’élève et à sa ligne d’attaque.
Il n’y a essentiellement que 4 déplacements en aïkido :
– Irimi : entrer dans l’action pour en en devenir le pivot.
– Henka : pivoter à 180 degré
– Tenkan : pivoter à 180 degré et reculer la jambe avant.
– La marche !!
…… et leur enchaînement.

La difficulté étant de faire ces déplacements sous une contrainte dans le temps et l’espace correct, en conservant son équilibre, sa verticalité et en maîtrisant la charge émotionnelle provoquée par l’attaque. Bref quelques années de travail…

2) Analyser comment le professeur déséquilibre et conduit l’élève au sol.

Cette phase est conditionnée par le bon placement obtenu au départ.
– Comment provoque -t-il le déséquilibre sans utiliser la force musculaire des bras ?
– Et presque éventuellement, dans un premier temps, comment positionne -t il ses mains sur telle ou telle partie du corps de l’élève ?

 
  
 
Qu’est-ce qu’une progression ?

L’idée même de progression technique ou pédagogique est extrêmement difficile à manier en Aïkido puisque toute la pratique n’est que répétition et aller-retours incessants entre des  » bases  » et des  » variations « .

De plus, le débutant qui entre pour la première fois dans un dojo peut avoir des représentations très variées de ce qu’est l’aïkido et de ses objectifs : apprendre à se défendre, poursuivre une recherche philosophique, entretenir sa santé, rencontrer des gens…  Mais ce qu’il découvre dans la pratique s’avère différent de l’idée réductrice qu’il en avait et sa représentation première s’affine et s’enrichit peu à peu. « Car ce que propose l’aïkido, ce sont des clés, pour découvrir les autres, se découvrir soi, appréhender la vie. C’est une école de liberté, un chemin vers l’autonomie du corps et celle de l’esprit. L’Aïkido est donc un métier sur lequel on peut remettre incessamment l’ouvrage, un chantier permanent de recherche. Ce qu’on appelle, en langage moderne, le développement personnel…« (Stéphane ADAM, 4ème dan UFA et Aïkikaï)

Il faut bien pourtant, pour accompagner ce cheminement aborder les différentes techniques et formes de travail en obéissant à une certaine logique. Vous trouverez ici des précisons concernant la progression proposée par la FFAAA et les critères de passages de kyu (les 5 grades avant la ceinture noire)

N’oubliez pas l’étiquette (Reishiki) !

Traditionnellement, lorsque l’on rentre dans le dojo, on salue debout en direction du Kamiza en s’inclinant légèrement, les deux bras le long du buste. Lorsque l’on ressort du dojo, on fait de même.
Puis lorsque l’on monte sur le tatami pour la première fois de la journée, on salue à genoux cette fois, en direction du portrait de O’ Senseï ou de la transcription d’Aïkido, comme en ressortant du tatami.

Pour découvrir comment se déroule un cours, la meilleure façon est celle qui consiste à pousser la porte du dojo
…. Bien souvent, les clubs proposent une séance de découverte.