À travers sa dimension spirituelle et technique, l’Aïkido a la particularité de solliciter certes l’ensemble du corps, mais aussi le mental.
Au travers de sa pratique martiale, il a pour objectif d’améliorer les relations entre les personnes en favorisant le développement harmonieux de chacun.Cette caractéristique fait de l’Aïkido une discipline à part dans le monde des Arts Martiaux répandus en Occident. Car si la plupart des arts martiaux préconise de n’agir que pour se défendre, l’idée de maîtriser l’agressivité de son agresseur en préservant son intégrité physique et psychologique est spécifique à l’Aïkido.
L’aïkido favorise le bien-être.
Sur le plan physique, la pratique de l’aïkido développe la souplesse, favorise le relâchement musculaire et améliore le placement du corps. Elle a aussi pour effet d’augmenter l’endurance et la résistance à la fatigue. L’aïkido est accessible à tous, homme ou femme, à tout âge, quel que soit le gabarit.
Les séances d’entraînements permettent de travailler l’équilibre, la puissance et la tonicité des membres, les réflexes et le cardio. La réalisation des techniques sollicite la ceinture abdominale, les muscles des fessiers et favorise l’assouplissement articulaire et musculaire
Sur le plan médical, la pratique régulière de l’aïkido influe :
- Sur les articulations
La vie moderne impose souvent des postures, des positions, fragilisant et/ou atrophiant nos articulations. Lors de la préparation et du travail des techniques, vous allez entretenir voire améliorer l’amplitude et la souplesse de ces articulations, - Sur la colonne vertébrale
Qui ne s’est jamais plaint d’avoir mal au dos ! « le mal moderne » peut-on parfois entendre.
De par son travail en souplesse, l’aïkido permet de relâcher les tensions nerveuses et musculaires du dos, - Sur les organes internes
De par les mouvements et techniques pratiquées, l’aïkido agit sur les organes internes (cœur, poumons voire système digestif) en les mobilisant.
L’aïkido développe les capacités mentales.
Morihei Ueshiba expliquait la chose ainsi : « La base de la pratique de l’Aïkido est la résolution harmonieuse des conflits. Ne cherche pas à anéantir ton ou tes adversaires, mais à contrôler d’abord ton agressivité puis à neutraliser celle de l’autre ou des autres.»
Lorsqu’on pratique cette discipline, il y a tout un travail de contrôle de soi, de gestion des émotions et du stress. Une partie des séances d’entraînements consiste à se libérer du stress accumulé dans la journée (ou plus), de faire abstraction de son environnement extérieur dans le but d’évacuer toutes les tensions.
L’aïkido permet donc de canaliser son énergie, d’améliorer sa concentration, sa confiance en soi et sa maîtrise de soi.
L’aïkido valorise les valeurs sociales.
L’aïkido favorise la relation à l’Autre
Pour progresser, il faut faire progresser l’autre.
À tour de rôle, on est attaquant (Uke) et défenseur (Tori). Pour s’améliorer en tant que Tori (défenseur), il faut que l’attaque de « aite » (le partenaire) soit bonne.
Selon le fondateur, Morihei UESHIBA, l’aïkido a pour objectif d’améliorer l’Homme, physiquement, techniquement et mentalement mais également sur le plan comportemental à travers l’éducation et la transmission des valeurs de respect, de solidarité, de tolérance et de paix.
L’Aïkido a pour particularité de prôner la coopération plutôt que la compétition, le partenariat plutôt que le combat, la maîtrise de soi plutôt que l’agressivité.
L’aïkido s’inscrit dans une philosophie de non-violence
La recherche de la victoire renforce «l’ Ego», et ce comportement, frein à la connaissance de soi et des autres, n’est pas encouragé en aïkido.
L’objet n’est pas d’anéantir l’adversaire mais de lui démontrer la vacuité de son attaque et de maîtriser son agressivité. Dans cette perspective, c’est à la valorisation mutuelle qu’il convient de s’employer et non à l’affirmation de soi au détriment de l’autre, et c’est la raison pour laquelle la compétition, qui glorifie le vainqueur, n’a pas sa place dans notre discipline.
Dans cette même logique et conformément à l’objectif de la discipline, chacun doit s’efforcer de pratiquer avec le plus de partenaires possibles, représentants des types humains différents de par l’âge, le gabarit, le sexe ou le niveau technique.