Le Kinomichi créé à Paris en 1979 par Masamichi Noro est un art d’origine japonaise dans la tradition des Budō (méthode d’éducation issue d’un art martial). Cette discipline sportive non compétitive à orientation pacifique s’adresse à tous. Elle est reconnue par le ministère des Sports en France qui le définit comme une discipline proche de l’Aïkido qui en utilise toutes les techniques avec une pédagogie différente. Ainsi, le Kinomichi privilégie la pratique dynamique comme dans l’Aïkido dont il émerge. Les notions de Ki (énergie) Shin (cœur) Do (voie) sont des fondamentaux de l’art. La pratique peut se faire seul(e), à deux ou à plusieurs partenaires ; il est possible d’utiliser entre autres le jo et le bokken. Le Kinomichi intègre les notions de spirale, de contact, d’union et d’harmonie à travers des techniques et des formes d’approche.
La progression se fait par initiations de 1 à 7 sur des bases fondamentales et des applications objectivées par des grade DAN d’état de la commission spécialisée des dan et grades et équivalents (CSDGE) de l’union des fédérations d’aïkido (UFA) en France. L’enseignement nécessite l’obtention de brevet fédéral pour le bénévolat, de diplôme d’état DEJEPS ou certificat de qualification professionnelle (CQP) pour une professionnalisation.
Après le décès de Maître Masamichi Noro en 2013 et pour utilisation d’une marque déposée, la K.I.I.A. a eu une assignation par ses héritiers déclarée irrecevable par le Tribunal de Grande Instance de Paris le 8 décembre 2016. Le Kinomichi ne peut donc être une marque protégée et sa pratique est libre d’accès pour tous.
Maître Masamichi Noro
Fondateur du Kinomichi qui apparut en 1979. Il fut un des élèves pensionnaires (uchi deshi) de Maître Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido
Jeunesse et rencontre de lʼAïkido
Masamichi Noro est né le 21 janvier 1935 à Aomori au Japon.
Durant sa jeunesse, il vit dans un environnement musical, écoutant en particulier la musique classique occidentale, ce qui marquera fortement sa sensibilité.
Au lycée, il pratique le Kendo, le Judo et la natation. Alors que son éducation le destine à reprendre les affaires familiales, un événement décisif oriente sa vie vers les arts martiaux.
En 1955, alors quʼil suit des études universitaires, il obtient de son oncle dʼêtre présenté à Maître Morihei Ueshiba. La rencontre est déterminante car le jour même, il décide de renoncer à ses projets pour devenir uchi deshi, sʼoccupant de la cuisine et des soins quotidiens du Maître. Ainsi son apprentissage du budö se déroule nuit et jour auprès de celui qui fut et restera son modèle.
De 1955 à 1961, il suit Morihei Ueshiba de Tokyo à Iwama où celui-ci avait son dojo privé. À cette époque, seuls quelques uchi deshi entourent le fondateur de lʼAïkido.
Depuis lors cette génération a formé une grande partie de lʼAïkido mondial.
Maître Noro nous a quittés le vendredi 15 mars 2013.
Consultez l’interview de Jean-Pierre CORTIER,
Sensei du club lillois de Kinomichi dans les Hauts-de-France
paru dans l’AïkiMag du Juin 2012 page 16 à 18 :
Télécharger Aïki Mag
Visitez le site de l’Institiut Français de Kinomichi !
https://kinomichi.org/
L’Institut Français du Kinomichi (IFK) est un organisme national fédéral créé par la Fédération Française d’Aïkido, Aïkibudo et Associées (FFAAA).
L’IFK est chargé de réglementer, d’organiser, de diriger, de contrôler et développer la pratique et l’enseignement du kinomichi en France et en outre mer. Il a été créé en association sur le fondement de la Loi du 1er juillet 1901 et regroupe l’ensemble des clubs de kinomichi affiliés à ce titre à la FFAAA.
Cette structure fédérale est représentée au sein des organes de direction de la fédération et dispose d’une commission technique nationale composée du Conseil Supérieur du Kinomichi (CSK) et de six cadres techniques, proposés par lui, et choisis pour leurs compétences et leur engagement en faveur du développement du kinomichi.
Par délégation du pouvoir fédéral, l’IFK est notamment chargé :
De l’enseignement, de la pratique et du développement du kinomichi
De la formation des cadres enseignants
De la délivrance des grades Dan en liaison avec la CSDGE
De la délivrance des brevets fédéraux pour l’enseignement du kinomichi
Il lui revient ainsi la responsabilité d’organiser, coordonner et développer le kinomichi dans le cadre normatif fédéral. Ce cadre apporte toutes les garanties de l’agrément ministériel, en particulier pour la délivrance des grades Dan et des brevets fédéraux ainsi que pour l’obtention de diplômes d’État permettant d’enseigner en toute sécurité et légalité.